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"Verso l'Alto" peinture à l'huile - chêne - 3m x 9m. Église St Aubin du Louroux-Béconnais (49370) à l'ouest d'Angers.
Je vous invite à faire sa rencontre sur place.
Église Saint-Aubin du Louroux-Béconnais (49370) Maine et Loire, FRANCE
Ouvert tous les jours de l'année.
Venez découvrir ce tableau,
inédit pour notre époque !
Un témoignage de foi du XXIème siècle pour faire le lien entre un message d’hier et d’aujourd’hui, pour demain. C’est le même depuis plus de 2000 ans :
"Aime car tu es Aimé."
Porte de l’ESPÉRANCE :
« J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui réjouit ma jeunesse. »
Ps42
Mandorle ( amande en italien) C’est la porte de la Vie, de la CHARITÉ qui est l’AMOUR :
« Mon Seigneur,Toi, Tu le sais. »
Apocalypse 7, 14
Porte de la FOI :
« Ne crains pas, je t’a appelé par ton nom, tu as du prix à mes yeux
et je t’aime. »
Isaïe 43, 1-4
"Verso l'Alto"
est une peinture à l'huile sur parquet chêne de 2cm d'épaisseur en 3m x 9m. Elle est présente dans l'église St Aubin du Louroux-Béconnais (49370) à l'ouest d'Angers. Cette église fut celle dans laquelle le Bienheureux Noël Pinot, prêtre et martyre de la Révolution française, était curé entre 1789 et 1794.
Rien ne vaut de la voir en vrai et de faire la rencontre du Bienheureux Noël Pinot.
Vous y trouverez ce tableau réalisé autour de la vie du Bienheureux Noël Pinot, prêtre et martyr de la Révolution Française. Né rue Bressigny à Angers, mort guillotiné place du Ralliement à Angers, à 15h le 21 février 1794, à l’emplacement même de l’une des trois églises rasées : St Pierre.
Ce que l’on retient de lui, lorsque le couperet tombe, c’est sa grande paix et tout le temps incalculable qu’il a donné aux « incurables », hospice accueillant 120 personnes en fin de vie.
Il a pris soin de l’être,
il a pris soin de l’âme…
Un seul mot d’ordre, lorsque la Révolution gronde : « Gardez les yeux fixés sur le Christ ! » dira-t-il.
N’est-ce pas l’essentiel ? En tous les cas, c’était son EssenCiel.
Où en suis-je, moi, sur ce chemin vers l’Amour ?
Comment parler du Bienheureux Noël Pinot sans parler des 99 martyrs d’Anjou reconnus, morts pour leur foi ? Vous les trouverez, inscrits sur le tableau car le martyre est une réalité encore aujourd’hui… Des familles retrouvent des noms de leurs aïeux et ça, c’est beau.
Osez la vraie rencontre en allant in situ, c’est ouvert tous les jours .
Une commande d'Église
unique en son genre
C'est en novembre 2022, que l'abbé Kévin-Emmanuel LABBÉ, vicaire de la paroisse Saint-René en Segréen, me donne rdv pour me faire part d'un projet unique : Une peinture autour de la Vie du Bienheureux Noël Pinot pour l'église Saint-Aubin du Louroux-Béconnais.
Peinture autour de la Vie du Bienheureux Noël Pinot, prêtre et martyr de la Révolution française.
Mot d'accueil
le jour de l'inauguration
le 18 février 2024
À VOUS…
Bonjour à chacun de vous !
Soyez vraiment les bienvenus aux pieds du Bienheureux.
Merci d’être là. Chacun. Famille fidèle. Amis fidèles. Merci du fond du coeur.
Merci d’avoir été là, au début de l’ouvrage, au cours de l’ouvrage et sur les derniers moments de l’ouvrage chers paroissiens, sans vous, ça n’aurez pas été pareil. Merci pour les échanges, merci aussi pour votre investissement concret avec ce voile. Vous en êtes désormais les gardiens et les témoins.
Merci Monseigneur de venir fêter avec nous un bon curé de nos campagnes, votre frère.
Merci tout spécial à la petite Marie Barrault, martyre d’Avrillé, qui grâce au Bienheureux Noël Pinot s’est fait le relai pour m’inspirer toute la partie mariale que vous allez découvrir.
Et merci à Auguste Cottineau qui, par nos visites hebdomadaires, m’a permis de goûter à l’Espérance et à m’inspirer toute la partie sur le soin de l’être du tableau que vous allez découvrir.
Oui, cette commande de la part de l’abbé Kévin-Emmanuel LABBÉ fut un vrai cheminement personnel, spirituel et professionnel. Pour tout cela je vous remercie. Non seulement de m’avoir fait confiance en me donnant carte blanche mais aussi en m’offrant ce cheminement indispensable sur la Terre. Un beau cadeau de la part d’un bon curé de nos campagnes…bretonnes ! Merci Monsieur l’abbé !
Merci aussi à l’abbé Vincent ARTARIT d’avoir été notre garant et d’avoir été présent au coeur de l’ouvrage lorsque j’avais besoin que l’on vérifie la véracité de mes propos, de la symbolique et de la direction à prendre.
Merci à l’abbé Antoine MEUNIER, vicaire de la paroisse du Sacré-Coeur de Cholet de m’avoir proposé de m’installer sur la tribune et me permettre d’avoir eu les « yeux fixés sur l’EsenCiel » pour avoir une vision globale sur mon travail. Merci pour votre soutien indéfectible.
Merci aussi au Père Jean-Marie GAUTREAU qui a su révéler mon âme d’entrepreneur et me répéter sans cesse : « On ne lâche rien Marie ! On ne lâche rien ! »
Et maintenant, j’aimerais remonter un peu plus en amont du projet en remerciant mes parents, Véro et Michel de m’avoir toujours accompagnés dans cette voie artistique et de m’avoir offert la foi.
Merci aux deux entreprises de notre région avec lesquelles j’ai eu la joie de travailler et d’accomplir ce projet. On dessine, ils fabriquent et réalisent ! C’est grisant ! Merci aux Entreprises Brut de Bois ( qui a réalisé le support bois ainsi que l’encadrement) ainsi que l’entreprise LERICHE pour l’accrochage qu’elle a exécuté avec brio, malgré les aléas inévitables et une demande de ma part hors du commun. Merci Guillaume Leriche, Merci François Leroy.
Enfin, il y en a un à qui revient la palme d’or mais pas encore la palme du martyr ( ! ;-) !) car il me soutien au quotidien, il me relève quand je tombe, il vit mes doutes, mes peines et c’est lui qui m’a dit de répondre sans aucun doute « oui » à cette commande : mon mari, Charles-Eric. Merci de sans cesse croire en moi, en nous.
Derrière le plus expérimenté, le plus audacieux, le plus fou, le plus bricoleur, le plus créatif des hommes se trouve tout une équipe technique qui m’a soutenue et a su me dire lorsque je faisais fausse route ou qu’ils étaient fières de moi : je nomme toute mon équipe de « Charlots » : Charles-Emmanuel, Ambroise, Hilaire, Augustin et Pia ainsi que Paul Lugand, Charles L’Helgouac’h, les Z’Heudron et toutes les petites mains ici et là.
RDV à 14h30 pour découvrir comment le Bienheureux Noël Pinot a gardé les yeux fixés sur l’Essentiel.
Bienheureux Noël Pinot, priez pour nous.
Bienheureux Fra Angelico, patron des artistes que nous fêtons aujourd’hui aussi, priez pour nous !
POUR UN CHEMIN DE FOI
INTRODUCTION
Le 31 octobre 1926, le Pape Pie XI béatifie Noël Pinot et affirme qu’ « En tant que bienheureux, il peut recevoir un culte public au sein du diocèse d’Angers. »
Nous vous proposons de faire sa rencontre, de vous arrêter et de découvrir qu’un chemin d’Espérance est possible là où vous en êtes, aujourd’hui. Osez cette rencontre !
Alors je vous préviens que ce que nous vous dévoilons touche à l’intimité de l’intériorité et de notre relation à nous-même, aux autres et à Dieu. Pourvu que vous y trouviez une grande paix, convaincus que vous êtes aimés.
LE MESSAGE
DE NOËL PINOT
Vous êtes ici devant la statue (installée depuis 1926) d’un bon curé de campagne, le Bienheureux Noël Pinot, à qui fut confié cette paroisse du Louroux-Béconnais entre 1788 et le 21 février 1794.
La guerre civile éclate, les séparations, les incompréhensions, les divisions…le sang coule déjà.
Un seul mot d’ordre de la part du bon curé du Louroux-Béconnais à ses paroissiens :
« Gardez les yeux fixés sur le Christ ! »
Lorsque l’abbé Kévin-Emmanuel LABBÉ me fait cette commande, voilà ce qu’il me dit.
Et n’est-ce pas l’essentiel ?
L’essentiel ? l’essentiel ?! Un mot que nous avons trop entendu en 2022, à la fin de cette pandémie : « Ça c’est essentiel et ça, ça ne l’est pas. » « Lui est essentiel, Lui ne l’est pas. »
L’essentiel… mais qu’est-ce que l’essentiel ? QUI est l’Essentiel ? l’EssenCiel ?!
Voilà mes premiers questionnements devant mes feuilles de croquis.
Après avoir fait des recherches sur la vie du Bienheureux, pour comprendre son chemin, je me pose cette question complémentaire : « Comment le Bienheureux Noël Pinot a-t-il put rester en paix et garder, tout au long de sa courte vie, pendant ce chemin de croix,… de foi, … les yeux fixés sur l’EssenCiel ? »
Mais comment, moi, puis-je accéder à l’Essentiel ?
Vous avez donc devant vous, peut-être, un début de réponses en formes et en couleurs.
SYMBOLIQUE & EXPLICATIONS
À L'ESSENTIEL
ACCÉDER
Le Bienheureux Noël Pinot est toujours représenté, les yeux levés vers le ciel et montant les marches vers l’échafaud, symbole du Golgotha. (« lieu du crâne », c’est la colline située aux alentours de Jérusalem sur laquelle les condamnés à mort étaient suspendus sur une croix en forme de T. C’est le lieu où le Christ a été crucifié.)
À l’arrière se trouve un tableau qui fait un peu plus de 9m de long et un peu moins de 3m de haut.
Celui-ci aborde deux manières complémentaires d’accéder à l’Essentiel.
Pour accéder à cet Amour, il est important de se concentrer sur deux pistes :
- prendre soin de l’être
et
- prendre soin de l’âme.
Pour le Bienheureux Noël Pinot, garder les yeux fixés sur le Christ c’est :
PRENDRE SOIN DE L’ÊTRE : « J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie. » Ps 42
A votre gauche se trouve un personnage, il n’a pas d’âge, il attend. Il est là. Peut-il se lever ? Pourquoi reste-il assis ? Attend-il quelqu’un ? Est-il déjà en conversation ?
En coeur à coeur ? Il y a ce qu’il faut à partager : une boisson et du pain en souvenir de la messe qu’il célébrait à la Milandrie avant d’être arrêté.
(Ferme de la Milandrie - 49370 LE LOUROUX-BÉCONNAIS, VAL D’ERDRE-AUXENCE à 7 minutes d’ici)
Le Bienheureux Noël Pinot était ce jeune curé, à Angers, qui était aumônier de l’hospice « des incurables ». Dans tout le royaume de France, les malades étaient entassés dans les lits des hôpitaux des environs par quatre ou cinq. Lui, donnera un lit par personne… question de dignité, question d’humanité, question d’espérance ! Il accompagnera chacun jusqu’à son dernier souffle.
Qu’avons-nous besoin dans ces moments de « Visitations » ? D’ailleurs qui visite qui ? Deux gestes, mis en avant dans un carré ( symbole du monde fini et limité qu’est notre vie sur Terre) que chacun peut donner dans son humanité : SOUTIEN et CONSOLATION. Ces deux démonstrations que nous prenons le temps d’offrir sont à notre porté… par la force de l’Esprit-Saint, représenté en haut, à droite de cette porte de l’ESPÉRANCE. Car lorsque Dieu ne me répond pas, je cherche du soutien auprès de mes proches. C’est Lui qui nous pousse dans ces actes simples d’humanité. N’est-ce pas là une réponse de Dieu, nous donnez mutuellement soutien et consolation ?
C’est bien d’Espérance dont nous parlons dans ces moments de fin de vie, quel que soit notre âge, quelle que soit notre histoire lorsqu’on est face à la mort. On est tiraillé entre notre corps et notre âme, entre notre raison et notre coeur. Ce sont des sables mouvants, mais on va puiser dans nos forces bien ancrées, enracinées, comme ce buisson de chêne qui se transforme en une foule de personnes rencontrées tout au long de notre vie. On sait sur qui on peut compter. Ce buisson, que l’on retrouve à droite du tableau, ce buisson ardent, est le symbole de la manifestation de Dieu dans nos vies. Le feu peut prendre, mais là il ne le consume pas car Dieu est là. « L’ange du Seigneur lui apparut dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer » (Exode 3, 3)
Et pourtant…la solitude et l’angoisse sont là.
Aux pieds de cette arbre de vie, qui rappelle celui du jardin d’Eden, se trouve un agneau (symbole du don total) dans un buisson épineux et dans une liane de fleurs de la Passion qui essaiment ses graines. ( Chaque partie de cette fleur est attribuée à une signification : Les cinq pétales représentent les dix apôtres pendant la Passion de Jésus-Christ. La couleur violette inhérente à la fleur est représentative du carême. Les feuilles à trois pointes représentent la Sainte Trinité ou les trois clous de la crucifixion.)
Ce petit agneau est déjà démembré… Heureusement il est aux bords de l’eau, celle-ci le fera vivre. Elle est source de Vie. Il est tout donné comme le Christ s’est donné, totalement…
Pour quoi ? Pour qui ?
Pour toi, pour moi, pour chacun de nous, de vous.
Il a voulu et Il veut encore me retrouver dans mes plus grandes blessures, mes plus grandes détresses, même celles qui sont invisibles, insoutenables et indicibles. Il me cherche comme au premier jour. Voilà pourquoi cet arbre est là :
Adam et Eve ayant mangé du fruit de l’arbre «…entendirent la voix du Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour. L’homme et sa femme allèrent se cacher aux regards du Seigneur Dieu parmi les arbres du jardin. Le Seigneur Dieu appela l’homme et lui dit : « Où es-tu donc ? » (Genèse 3, 8-9)
Aujourd’hui encore, Il te cherche, toi. Toi qui est assis sur le labyrinthe de ta vie. Il te fera sortir de ton coffre ( ici sous la table), comme Il a sorti le Bienheureux de la maie dans laquelle il a été retrouvé, en ce mois de février 1794 où il est dénoncé et arrêté dans le hameau de la Milandrie. Jésus te fera marcher,… Tu tomberas mais Il te relèvera sur ce chemin qu’il t’a préparé : servir, aider, aimer.
Soyez dans l’Espérance et ouvrez cette porte verte ( cf la clef avec la fleur de lys pour l’Anjou et l’ancre pour l’Espérance, symbole primitif chrétien) et vous trouverez comment aimer et vous laisser aimer. Vos yeux se tournerons, comme cet homme, vers la vraie Lumière, celle qui réchauffe, qui soutient et console véritablement.
Oui ! « J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie, vers Dieu qui réjouit ma jeunesse. » Psaume 42
PRENDRE SOIN DE L’ÂME : « Ne crains pas, je t'ai appelé par ton nom, tu as du prix à mes yeux et je t'aime.» Isaïe 43, 1-4
Prendre soin de l’âme voilà la mission offerte aux prêtres. Cela passe par les sacrements : Écouter, prier, aider, pardonner, envoyer, s’abandonner, accueillir…
Le vendredi 21 février 1794, Noël Pinot est sur son chemin vers la Place de l’échafaud à Angers, (aujourd’hui Place du Ralliement). Il prononce les premiers mots de la messe en rite tridentin : « J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu».
Sur ce chemin de croix, de foi, il rencontre la petite Marie Barrault, la fille d’une famille amie, chez qui il a été arrêté après avoir été retrouvé dans la maie ( le coffre). Noël fait une halte et lui offrira son chapelet, dernière chose qui lui reste : « Prends ma petite Marie, ce chapelet, et garde-le en souvenir de moi ».
Par ce geste, Noël Pinot donne la direction : passez par Marie, mère de toute l’humanité. Elle est la porte de la foi, de la joie. ( cf clef découpée en croix qui évoquent la Trinité, la crucifixion, symbole annonçant al résurrection.)
A rois heures de l’après-midi, la guillotine tombe, Noël Pinot meurt à l’emplacement exact de l’ancienne petite église St Pierre d’Angers.
Car c’est de FOI dont il est question ici. ( symbolisée par la couleur bleue, une couleur très mariale.)
Sur votre droite, vous la trouverez grande ouverte, cette porte bleue de la foi. N’en faut-il pas un peu lorsque tout semble perdu et que l’on se noie ?
« L’Eternel soutient tous ceux qui tombent… » dit le Psaume 145.
Cette petite fille qui tend ses bras dans un dernier élan de secours veut sortir de ses profondeurs, de ses détresses, de ses incompréhensions et de ses enfermements. ( l’eau est le symbole de la mort chez les Hébreux. Tout simplement parce qu’ils ne savaient pas nager. En venant sur la Terre, le Christ en fait le symbole de la Vie avec le baptême).
Dans un élan de joie, cette petite fille sait qu’elle est déjà sortie d’affaire car elle a confiance. Son pied prend appui sur un sarment de vigne ( le Christ qui a déjà donné sa vie, le sang et l’eau sont versés et sur ce tableau, ils se mêlent.), elle fait confiance a cette main qui l’attrape et lui offre de passer par la prière du chapelet, pour la mener, par l’Amour de l’Esprit-Saint, dans la direction du « Chemin, de la Vérité et de la Vie » ( dans le deuxième rond, la main pointant une direction) vers lequel son regard est déjà tout tourné. Ces deux gestes se font l’écho de ceux de la porte de l’Espérance, ils sont ici, dans la porte de la foi, inscrits dans des ronds. Le cercle, la spirale étant le symbole du monde infini, de l’Éternel.
Car lorsque Thomas, un des apôtres lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ?
Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
Il faut une sacrée confiance pour se laisser guider et lâcher ce qui entrave notre besoin profond d’aimer et d’être aimer. Ce chemin de foi n’est pas des plus simples, mais il mène à l’Amour, notre chemin à tous. L’Amour est la charité, la Charité est l’Amour, symbolisée par la grenade, aux pieds de la petite fille, qui annonce déjà toutes les conséquences de véritablement aimer : recevoir et donner le cadeau de la paix et de la joie profonde et cela à profusion ( comme les nombreux grains de la grenade.) et devenir un homme nouveau, une femme nouvelle.
Remarquez une chose, le chemin qui part de la grenade est le chemin exact, vu sur plan, du chemin emprunté par le Bienheureux jusqu’à la place de la guillotine. Vous remarquerez qu’au bout de cet itinéraire se trouve la guillotine, sang versé sur cette terre d’Anjou, sang qui abreuve les vignes pour refleurir et porter du fruit. Le chemin se poursuit par le sarment pour former une boucle. Le sang passe dans la terre, se mêle à l’eau pour donner vie.
Tertullien (160-220) disait « Le sang des martyrs est une semence de chrétiens », il reconnait, en disant cela que le sang des apôtres et celui des premiers chrétiens et encore aujourd’hui, donne vie en témoignant courageusement de leur foi au risque de subir toutes sortes de tortures et d’exécutions.
La vie est effectivement plus forte que la mort puisqu’ici on trouve :
- des FLEURS DE LYS, armoirie de l’Anjou, symbole de pureté, emblématique de St Joseph, présent dans le Cantique des Cantiques (2, 2.) Chant d’amour au coeur des champs de lys, promesse de l’Amour de Dieu envers toute l’humanité.
-
des ASPHODÈLES, plante vivace de nos campagnes d’Anjou, première à repousser sur les terres incendiées. Son nom signifie « bâton royal »
-
Des aromates et petites pousses. Ça sent bon et c’est bon !
-
« Ne vous faites donc pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. » ( Matthieu 6, 33-34)
Enfin, cette petite fille, qu’on appellera Marie, a la même posture que ce figuier qui la protège, elle va de l’avant, comme cette femme hémorroïsse dans l’évangile de Marc ( 5, 28) qui « croit seulement » qu’en touchant la frange de l’habit du Christ, elle sera guérit. Ou cet homme qui vient présenter son enfant presque mort dans ce même évangile ( Marc 9, 23) où le Christ lui dit « Tout est possible à celui qui croit ».
Je ne peux m’empêcher de vous raconter cette histoire :
Philippe, rencontre son ami Nathanaël. Ce dernier n’en peut plus, il vient d’éviter le plus gros désastre de sa vie. Ses plans de construction étaient bourrés d’erreurs, sur le chantier c’est la catastrophe, le temple s’est effondré. Heureusement il n’y a pas de morts… Il croise son ami Philippe qui le prend par l’épaule et lui dit qu’il a une bonne nouvelle. Ouf ! Nathanaël en avait besoin d’une. Il a rencontré celui que tout son peuple attend depuis des siècles. Elle est pour eux cette bonne nouvelle ! Philippe en est persuadé que c’est la plus grande nouvelle de tous les temps ! « Viens, et vois. ». Voilà le temps de LA rencontre ! Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » St Jean 1, 46-50
Oui, le Messie nous voit dans nos plus grandes vulnérabilités, nos plus profonds étouffements, nos plus insupportables luttes. Il veut nous tirer de nos tombeaux et nous mener à la vraie Vie. Il a quelque chose de plus grand à nous proposer. Allons à sa rencontre par la prière, par les sacrements offerts.
Il dit à chacun de nous : « Ne crains pas, je t'ai appelé par ton nom, tu as du prix à mes yeux et je t'aime.» Isaïe 43, 1-4
Avec l’ESPÉRANCE et la FOI, nous voilà paré pour allez vers la CHARITÉ QUI EST L’AMOUR.
Voici donc réuni les trois vertus théologales, vertus complémentaires : L’Espérance, la Foi et la Charité (qui est l’Amour)
Troisième est dernière porte de ce tableau, celle de l’Amour.
ACCÉDER À L’AMOUR : Voici l’Essentiel, voilà notre quête !
Cette porte de la Charité, qui est l’AMOUR est rouge, symbole du don total. Elle est en forme de « mandorle » (en italien « amande » symbolique christique avec sa double nature : la coque et le fruit. Jésus est Dieu et Homme.)
Qui nous connait mieux que notre Créateur, celui qui a choisi de nous donner la Vie ici et maintenant ?
Dans le dernier livre de la Bible, on lit dans l’Apocalypse 7, 14 :
« Mon Seigneur, toi, tu le sais. »
Oui, le Seigneur sait où nous en sommes sur ce chemin difficile de l’Amour. Tous ces personnages nous représentent sur notre chemin de vie.
Et « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? » lit-on dans le livre de l’Apocalypse 7, 13.
« Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et le servent, jour et nuit, dans son sanctuaire. Celui qui siège sur le Trône établira sa demeure chez eux. Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, ni le soleil ni la chaleur ne les accablera, puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » ( Apocalypse 7, 14-17)
Où en suis-je sur mon chemin vers l’Amour ? Comment ai-je aimé ? … en vérité ?
Car c’est bien sur l’Amour que notre vie éternelle reposera.
Tous ces noms que vous trouverez au centre du tableau sont ceux des 99 martyrs d’Anjou, des personnes ayant tenu dans la foi, avec espérance, vers l’Amour qui n’était plus que leur seule richesse.
Vous y trouverez aussi 3 noms de personnes ayant vécu l’impensable… aujourd’hui. Car chacun n’est pas appelé a verser son sang, cependant, nos douleurs et nos combats visibles ou invisibles sont tous à prendre en compte.
À chacun son chemin vers cette grande vertu. Que la paix et la joie vous accompagne.
MESSAGE PARTICULIER
AUX PRÊTRES DU DIOCÈSE D'ANGERS
Tout au long de la réalisation de cette peinture, j’ai prié pour vous, prêtres du diocèse d’Angers. Le Bienheureux vous embarque sur un chemin où l’on prend soin de l’être et de l’âme, pour garder les yeux bien fixés sur Celui qui peut tout et « entrer dans le combat de Dieu » comme le chante l’Église tous les matins, aux Laudes, pendant le carême. Noël Pinot est un frère pour vous, il a foulé de ses pas les mêmes lieux, les mêmes chemins, les mêmes villes et villages que vous, il a connu les mêmes solitudes et les mêmes questionnements. Il vous propose le repos sur le coeur de Dieu en donnant tout par Amour. « Car Dieu est…Il suffit. » dit St François d’Assises. Enracinez votre paix et votre joie en Dieu seul, qui est toute notre Espérance et notre Essentiel. Ainsi votre chemin sera bon et beau, il sera celui de l’Amour.
« Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » (Matthieu 6, 21)
Soyez tous renouvelés à l’école de Noël Pinot.